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Caretakers of the Environment International 2018 :

échanger avec des jeunes du monde entier sur les enjeux du développement durable

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La délégation française avec leurs amis du Japon, de l'Autriche et de la Pologne, juillet 2018.

Pendant près de deux ans, trois éco-délégués du lycée ont démarché des partenaires afin de pouvoir participer en Autriche à la plus grande conférence mondiale de jeunes sur l'environnement et le développement durable : "Cartakers of the Environment International - 2018". Depuis plus de trente ans,  ce programme réuni chaque année des centaines de jeunes issus des quatre coins du globe pour échanger sur les enjeux du développement durable et découvrir d'autres cultures. Récit des trois participants.

Lorsqu'est venu le temps pour nous d'écrire cet article nous avons d'abord pensé faire un résumé simple, complet, efficace de ce que nous avons fait. Toutefois, comment montrer efficacement ce que la région nous a apporté en nous aidant à concrétiser nos rêves de conférence en Autriche sans que chacun n'ait exprimer son propre avis ? Cela nous paraissait impossible. C’est pourquoi, nous avons mis en forme cet article de manière originale : trois témoignages conduits sous un angle correspondant à la personnalité de chacun.

Que ce soit d'un point de vue intellectuel, culturel et humain : nos trois éco-délégués ont chacun des choses à raconter à ceux qui leur ont donnés ce (sympathique) coup de pouce...

Le voyage selon Alan Seddiki, notre chaleureux chef de projet

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Durant notre séjour en Autriche, grâce à l’internationalité de la conférence nous avons pu rencontrer de nombreux lycéens venant de plusieurs pays tels que : l’Indonésie, le Japon, la Russie, le Mexique, l’Autriche, la Chine, le Portugal, la Turquie… En effet, l’aspect humain et surtout culturel de ce voyage, nous a permis d’élargir notre connaissance de plusieurs pays issus de différents continents et in fine d’ouvrir notre esprit davantage. De plus, la transversalité culturelle de chaque délégation permet des interactions intercontinentales très intéressantes d’un point de vue humain. Ce croisement de culture est, outre cela, présent continuellement. Plusieurs raisons à cela, nous vivions en communauté avec des lycéens d’autres délégations, de plus les différentes activités en lien avec l’écologie étaient une source de réflexion et de discussion propice au partage de points de vue et à la propagation des différentes idées et actions menées dans chaque pays. En conclusion, tout en étant un endroit de partage d’idées en rapports avec l’écologie cette conférence a, nous pensons, contribué à notre propre développement personnel. Outre cet aspect culturel, s’ajoute le côté linguistique. Effectivement, toute interaction sous-entend l’utilisation du langage, en ce qui nous concerne, l’anglais, mais aussi l'espagnol ou l'allemand. L’utilisation de l’anglais pour nous, a donc été nécessaire d’une part à la présentation de notre projet et d’autre part à la communication avec les autres participants. Durant le séjour, au début c’était légèrement compliqué notamment parce que l’utilisation constante de l’anglais n’est pas quelque chose d’habituel pour nous mais très vite, nous nous sommes habitués à parler dans un anglais courant ou soutenu (lorsque cela était nécessaire) de manière plus maîtrisée et plus fluide.

Andréa Mattens Sida, timide amatrice de la culture Autrichienne et écologique

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Étant de nature réservée, cet évènement qui parut d’abord inaccessible aura été pour nous tous un réel bonheur et une expérience incroyable. D'une part, ce voyage a été l'occasion de représenter la France entière et ensuite de rencontrer de nouvelles personnes venues du monde entier. D'autre part, cette expérience nous a permis de créer des liens d'amitié entre jeunes de la même tranche d'âge, de connaître les actions concernant le développement durable menées à travers le monde et de découvrir leur culture le temps d'une soirée. 

À travers cette conférence, nous avons participé à différents ateliers qui nous ont permis de découvrir la culture autrichienne et les actions menées dans ce pays en faveur de l'environnement et du développement durable.  Même si le sujet de la conférence était « d'expérimenter la nature », il y avait une part de culture pour nous faire découvrir ce pays atypique. Premièrement, après le fun and food market – un rendez-vous culinaire et ludique – nous avons participé au Catwalk, un défilé de mode loufoque. Cette activité a en effet pour but de s'habiller avec du matériel de récupération comme des déchets et de créer un style de vêtement, un moyen simple mais efficace de montrer une autre vision de la mode, une vision plus responsable. Pour nous trois, cet atelier nocturne aura été un grand divertissement qui nous a permis d'exercer un travail d'équipe et de s'amuser entre jeunes.

Lors d'un après-midi, nous avions eu l'honneur d'être reçue par la présidente du parlement régional de Styrie : Bettina Vollath. Pendant sa prise de parole, elle nous a encouragé à partager les valeurs de justice et de liberté qui sont des valeurs importantes en Autriche et à les appliquer dans des futurs actions culturelles et politiques. Les organisateurs nous ont réservé de nombreux ateliers liés à la nature, notamment à la situation géographique de l'Autriche qui est une région majoritairement boisée. 

Nous avons également effectué deux balades concernant l'environnement. La première aura été une sorte de randonnée ascendante où nous sommes montés au sommet d'une montagne pour laisser place à une vue splendide de la zone et la deuxième nous expliquait le système hydraulique le long d'une rivière qui convertissait l'eau en énergie. On y trouvait des roues à eau et des rondeaux de bois qui cheminait l'eau. L'une des roues servait au fonctionnement d'un moulin qui servait à moudre le grain pour le pain. Nous avons également participé à la plantation d'un arbre en l'honneur de notre venue. Chaque délégation a ainsi planté un sapin dans le cadre d’un projte de reboisement.

Nous avons fait une deuxième balade sur un chemin de randonnée surplombant  une usine à papier située à Pöls, en Styrie et nommée Zellstoff PÔLS AG. Cette usine qui produit 90 milles tonnes de papier est les unes des plus grandes productrices de papier sans chlore élémentaire, c'est-à-dire que lors du blanchissement de la pâte à papier, il y a une élimination totale du chlore dans la pâte : ce procédé est très rassurant pour la préservation de l'environnement, mais reste très coûteux. Malgré cela, il y a une diminution d'émission de CO2 et même les eaux usées industrielles sont traitées et filtrées pour en récupérer ce qui peut être utile (des produits pouvant être réutilisés, si traités de manière adéquate). Nous avons appris des choses sur l'usine grâce à une chasse aux QR codes dans la forêt voisine. La marche aura été longue et dure pour certains, mais à l’image de ce voyage : fatigante, mais pleine d’apprentissage et de souvenirs inoubliables !

Andréa Amisador, le scientifique du groupe, passionné par l'innovation et par le progrès social

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Assister à ce congrès a pour moi été un réel plaisir et cela à de nombreux égards. Premièrement par son concept même : rassembler des projets des quatre coins du globe dans l'optique du développement durable. Au cours des deux conférences auxquelles la délégation française et moi-même avons assisté, nous avons pu partager nos idées et notre expérience dans le domaine avec un public attentif qui nous rendait la pareille à son tour. Je me souviens d'une délégation mexicaine qui avait réalisé un four fonctionnant uniquement à l'énergie solaire et composé de matériaux de récupération. S'il peut atteindre des températures de cuissons plutôt modeste comparé à ses homologues électriques (entre 70 et 100 °C), ce four est toutefois intéressant par son impact écologique quasi-nul, voire négatif (vu qu'il revalorise des déchets), contrairement à d'autres systèmes utilisant le gaz naturel (assez en vogue au Mexique). Le tout semble donc s'intégrer habilement aux trois piliers du développement durable : environnemental, parce que non-polluant, économique, car le système est facilement vendable/trocable et enfin social, car il est adapté aux foyers n'ayant pas toujours les moyens de penser à la planète par exemple lorsqu'elles font cuire un steak...On peut également citer un projet réalisé par des élèves japonais. Il consiste à organiser annuellement une journée de ramassage des déchets dans des forêts alentours par des lycéens volontaires. La gestion des ordures est en effet un véritable problème dans ce pays notamment car le traitement des déchets est coûteux à plusieurs niveaux, notamment le ramassage des ordures. L'équipe japonaise étend sa solution à travers une collaboration avec une entreprise privée spécialisée dans la gestion des déchets et une sensibilisation des élèves de leur lycée au problème. 

Dans un deuxième temps, j'ai apprécié cette conférence à travers les activités proposées. Tous les jours, nous avions des activités sportives et/ou en rapport avec la culture locale (comme l'explique l'autre Andréa) mais aussi avec l'écologie. Ainsi, des professeurs de sciences du lycée local ont proposé des sortes d'ateliers en rapport avec les écosystèmes. Certains d'entre eux nous expliquaient les effets des déchets chimiques nocifs sur les eaux à travers de petites expériences. D'autres vulgarisait les caractéristiques des espèces ainsi que leur adaptation à leur milieu. Aussi, nos connaissances sur le sujet étaient approfondies par les quelques balades en forêt que nous avons faite au cours du séjour où nous y avons (re)découvert quelques-unes des espèces habitant ces milieux. Par ailleurs, nous les avons encore approfondies lors du visionnage d'un film sur les origines de la vie et comment elle a pu s'intégrer dans l'environnement d'abord hostile que fut la Terre. Pour notre plus grand bonheur (du moins le mien), nous avons donc compris en quoi la flore et la faune peuvent être fragiles et donc pourquoi il est difficile mais nécessaire de les protéger.

Un immense merci à Leïla Mokhtar et Monsieur Saliège pour leur aide et à nos partenaires sans qui l'aventure n'aurait pas été possible : la région Ile-de-France, le lycée, la FCPE, le FSE, le Rotary Club de Livry-en-Aulnoye et l’association Salydarité !

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